2015 s’annonce comme la pire année pour les entreprises de travaux publics depuis 30 ans. Le secteur devrait finir l’année en baisse de 8 % après une chute d’activité de 7 % en 2014. Le bilan est lourd en termes d’emplois. La FNTP estime que 15 000 emplois seront détruits d’ici à la fin de l’année. Le nombre de défaillance d’entreprises a, lui, augmenté de 66 % sur un an (à fin juillet 2015) par rapport à la même période un an plus tôt, soit un total de 269 entreprises disparues.
En cause : la faiblesse de l’investissement local qui pénalise très fortement ce secteur dépendant à 70 % de la commande publique. La baisse des dotations des collectivités territoriales, les élections municipales de 2014 et départementales de 2015, la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (loi NOTRe) redéfinissant les compétences régionales et départementales sont autant de raisons qui bloquent le lancement de nouveaux projets. Et du côté de l’Etat, ce n’est guère mieux. Après la fin des grands travaux de LGV, peu de grands chantiers permettent aujourd’hui de soutenir la demande.
Les perspectives à moyen terme sont, en revanche, meilleures. Si la FNTP anticipe une année 2016 encore difficile et table sur un nouveau repli de l’activité de 3 %, 2017 devrait être l’année de la reprise. Le démarrage du projet du Grand Paris et le plan de relance autoroutier suscitent dans ce cadre de nombreux espoirs chez tous les acteurs du secteur.