Année de turbulences pour l’assurance, 2001 a eu la vertu de rappeler que les produits financiers n’avaient pas vocation à se substituer de manière récurrente au résultat technique pour générer les résultats des assureurs. Les stratégies des assureurs prennent acte de la faible profitabilité du secteur et du décloisonnement des branches et des activités, favorisé par les évolutions réglementaires de la décennie 90 :
- La diversification est un axe stratégique majeur pour l’ensemble des intervenants compte tenu de la maturité de nombreux segments. L’objectif est de générer des ventes (packages assurances/services) et de fidéliser la clientèle dans un environnement concurrentiel désormais ouvert. Pour cela, les gammes de produits s’élargissent à l’aide de partenariats techniques (visant la taille critique, comme chez les MSI) et commerciaux (distribution de produits), en assurance de dommages comme en assurance de personnes. Cette diversification s’est même opérée chez certains groupes dans le domaine bancaires (Banque AGF, Groupama/Société Générales) ;
- Le renouvellement de la clientèle (mutuelle 45) et la conquête de nouvelles cibles sont essentiels à la pérennité d’intervenants autrefois mono clients, centrés sur des groupes fermés (des particuliers vers les professionnels/PME pour les MSI et les bancassureurs, des contrats groupes vers les besoins des particuliers pour les IP) ;
- L’internationalisation, notamment pour les assureurs généralistes, est destinée à recherche des relais de croissance, mais aussi des marchés moins matures où la rentabilité peut être plus élevée qu’en France ;
- Les restructurations sont au cours des problématiques des assureurs et réassureurs de grands risques, compte tenu des incertitudes qui pèsent sur ce marché et des montants en jeu. CGU France, Groupama, et Generali sont ainsi sortis (partiellement ou totalement) du marché français des risques industriels.