Les Français sont moins partis en vacances en 2020 en raison de la pandémie. Le redémarrage des voyages de loisirs pourrait être rapide sur 2021, compte tenu d’un besoin vital des Français de partir au plus haut, mais qui reste tributaire de l’amélioration du contexte sanitaire.
La pandémie a fortement pesé sur les départs en vacances des Français en 2020, selon le 19e baromètre annuel Opodo-Raffour(1). Le taux de départ global des Français âgés de 15 ans et plus a, en effet, connu un repli notable de 8 points pour s’établir à 60 % (versus 68 % en 2019), soit un manque à gagner de 4 millions de vacanciers. Le baromètre livre plusieurs enseignements clés relatifs à ce fléchissement. En premier lieu, le contexte sanitaire n’a pas été favorable à la multiplication des séjours : 31 % des Français ont effectué un seul séjour, 20 % en ont réalisé 2, tandis que seulement 9 % ont pu concrétiser 3 séjours dans l’année. Deuxième enseignement : le fléchissement dans les départs a affecté tous les types de séjour. Les courts séjours avec hébergement payant (1 à 3 nuits consécutives dans un hébergement payant) ont ainsi reculé de points avec un taux de départ de 33 %. Les longs séjours marchands (au moins 4 nuits) affichent une baisse plus prononcée de 6 points pour un taux de 35 %. Quant aux départs en long séjour non marchands (avec hébergement dans la famille, chez des amis ou en résidence secondaire), ceux-ci ont diminué de 4 points à 30 %.
Côté destination, les Français ont séjourné massivement dans l’Hexagone, destination refuge en temps de pandémie, avec un taux de départ de 90 %, en hausse de 9 points par rapport à 2019. À l’inverse, le taux de départ à l’étranger s’est effondré de 32 points pour chuter à 20 %. Par ailleurs, de fortes disparités existent dans le taux de départ selon la catégorie socio-professionnelle, reflétant les conséquences économiques de la crise sanitaire qui touchent plus durement les plus fragiles. À ce titre, le taux de départ a été de 84 % pour les CSP+, contre 52 % pour les ouvriers, 37 % pour les personnes sans activité, 45 % pour les retraités.
Enfin, le baromètre conclut sur des perspectives pour 2021 qui pourraient être bien orientées entre un besoin vital des Français de partir au plus haut (57 %, soit le taux le plus élevé depuis le début de la création du baromètre) et un taux d’épargne très élevé, mais qui restent largement dépendantes de l’amélioration du contexte sanitaire et de la conjonction de conditions favorables : montée en puissance de la vaccination, levée des restrictions à l’étranger…
(1) Baromètre réalisé par téléphone de janvier à février 2021 auprès de 1 005 Français représentatifs de la population âgés de 15 ans et plus.