La ministre des Transports a envoyé une lettre aux acteurs du secteur sur les mesures envisagées à court et moyen terme.
Déjà envisagé par le gouvernement précédent et repoussé à l’après période électorale, un tarif minimum pourrait être fixé par la nouvelle majorité pour les courses en VTC. Une telle mesure parachèverait ainsi la convergence de la réglementation dans le transport de personnes, puisqu’un seuil existe déjà pour les tarifs des taxis.
Le sujet avait déjà été soulevé par le rapport de Jacques Rapoport, Médiateur nommé par l’État, pour régler le conflit entre Uber et ses chauffeurs en décembre 2016. Celui-ci avait conclu qu’un conducteur de VTC indépendant ne gagnait en moyenne que 1 700 € par mois pour 60 heures d’activités « à condition de maîtriser correctement ses charges » et sans congés, ni période de maladie. Il notait que certains chauffeurs gagnaient effectivement plus, mais d’autres gagnaient beaucoup moins. Il avait donc recommandé à Uber la fixation d’un barème horokilométrique minimal. Une injonction non suivie par le géant américain. Cette proposition sera logiquement soutenue par les chauffeurs et leurs représentants qui revendiquent depuis longtemps un tarif minimum. Les plates-formes avaient, en revanche, exprimé leur ferme opposition à cette mesure.
Pour garantir la sécurité des chauffeurs, le gouvernement aurait également mis sur la table le sujet du temps maximum de travail des VTC. Le Médiateur avait ainsi noté les cas de chauffeurs travaillant de 15 à 18 heures par jour et qu’un encadrement des heures de conduite était donc nécessaire.