Alors que la France souhaitait que l’on laisse jusqu’en 2040 aux constructeurs automobiles pour bannir les véhicules 100 % thermiques de leur production, l’Europe semble s’être arrêtée sur un autre calendrier. Ainsi, à en croire Pascal Canfin, le président de la commission chargée de l’Environnement au Parlement européen, interrogé par Les Échos « La Commission européenne va très probablement proposer de fixer un nouveau standard conduisant à la fin du véhicule thermique en 2035 ». Une date butoir qui fera partie des 13 directives que la Commission présentera publiquement le 14 juillet prochain. Des directives destinées à porter le programme « Green deal » qui vise à réduire de 55 %, par rapport à 1990, les émissions de CO2 produite en Europe d’ici 2030 et à atteindre la neutralité carbone, au plus tard, en 2050.
5 ans de moins ?
Même si Bruxelles avait déjà laissé entendre qu’elle souhaitait fixer à 2035 la date de fin des ventes de véhicules neufs thermiques, rien n’était encore définitif et la France se serait bien contenté de l’échéance 2040 qui avait été adoptée dans la loi d’orientation des mobilités de 2019. Au lieu de cela, les constructeurs français et leurs sous-traitants devront être prêts 5 ans plus tôt. Une accélération du calendrier qui pourrait avoir de fortes conséquences sociales dans un secteur automobile au sein duquel, selon les chiffres de la Plate-forme automobile (PFA), 50 000 salariés sont employés à la production de moteurs thermiques. Une inquiétude pour le gouvernement et pour Emmanuel Macron qui, selon Les Échos, devrait, dans les jours qui viennent, exprimer la position française sur cette nouvelle date.