es batteries comptent pour 40 % de la valeur d’un véhicule électrique. C’est dire leur importance et cela explique les investissements massifs qui s’opèrent en direction des entreprises européennes qui se lancent dans la production de batteries haute performance. Côté français, c’est la société Verkor qui, ces derniers temps, suscite l’intérêt des financiers et des constructeurs automobiles. Créé en juillet 2020, cette jeune pousse grenobloise est spécialisée dans la production de batteries bas carbone principalement destinées à équiper les véhicules électriques. Au début du mois de juillet 2021, Verkor a levé 100 M€ auprès de ses actionnaires historiques (le groupe immobilier Idec, Schneider Electric et Capgemini) mais aussi auprès de nouveaux venus comme EQT Ventures, Arkeme, Tokai Cobex et Renault Group. Le constructeur au losange prenant une participation de plus de 20 % dans le capital de Verkor. L’État, la Région Auvergne Rhône-Alpes et Bpifrance se sont également associés à ce tour de table, notamment sous la forme de subventions.
50 GWh en 2030
L’an prochain, Verkor lancera la construction de sa première usine de batteries. Cette dernière devrait atteindre une capacité de production de 16 gigawattheures (GWh) dès 2024. 10 GWh seront réservés à Renault Group afin d’assurer l’équipement de ses véhicules électriques. À l’horizon 2030, sa capacité de production devrait s’élever à 50 GWh, dont 20 GWh pour Renault. Par ailleurs, Verkor lance un centre de recherche et de développement qui sera installé en Auvergne Rhône-Alpes.
D’ici 2 ans, Verkor entend procéder à une nouvelle levée de fonds à hauteur de 1 Md€ cette fois. Pour rappel, Northvolt, le plus gros producteur de batteries fabriquées en Europe créé en 2016, a réussi un tour de table de 3 Md€ en juin dernier.