Grâce à l’arrivée imminente du vaccin d’AstraZeneca, la vaccination en pharmacie pourra démarrer dès le mois de mars, une fois les dernières modalités organisationnelles précisées.
Forte de son succès dans la vaccination contre la grippe saisonnière, la profession officinale se prépare activement à participer à la campagne vaccinale contre le coronavirus. Une participation qui va démarrer grâce au feu vert donné par la Haute Autorité de Santé (HAS) et à l’arrivée dans les prochains jours du vaccin développé par le groupe pharmaceutique anglo-suédois, destiné aux personnes de moins de 65 ans. Sur les deux premières semaines de février, 400 000 doses seront livrées pour vacciner en priorité les soignants en médecine de ville et à l’hôpital. Puis, sur la deuxième quinzaine du mois, le vaccin sera réservé aux Français les plus à risque, sur la base de critères médicaux (pathologies graves et/ou chroniques). Une fois que les pharmacies auront pu approvisionner les médecins vaccinateurs, elles pourront proposer la vaccination à l’officine, en fonction des critères d’âge définis par les autorités de santé. Cet engagement devrait permettre d’accélérer la campagne vaccinale car les pharmaciens disposent de deux atouts majeurs : d’une part, la densité de leur réseau, couvrant l’ensemble du territoire (y compris dans les zones sous-médicalisées), et d’autre part, leur forte motivation pour participer à cet « effort de guerre ». 85 % d’entre eux se sont, en effet, déclarés prêts à se lancer, selon une enquête de la FSPF (Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France). Selon son président, Philippe Besset, les pharmaciens pourraient vacciner jusqu’à 2 millions de personnes par semaine.
Modalités de dispensation et rémunérations en attente
Si le principe de l’administration en officine et le calendrier sont actés, restent à préciser plusieurs points. Le premier concerne la possibilité donnée aux pharmaciens de déconditionner les boîtes du vaccin AZD1222 (livrées en 100 flacons de 10 doses chacun). L’objectif de ce déconditionnement est de faciliter la répartition des doses à livrer aux médecins et aux infirmières qui assureront les vaccinations. Le deuxième point concerne les rémunérations des prestations réalisées par la pharmacie : livraison et traçabilité des vaccins délivrés aux professionnels de santé, administration par le pharmacien et alimentation du système d’information mis en place pour assurer le suivi de la campagne vaccinale au niveau national et régional. Sans compter l’administration en parallèle dans les centres de vaccination qui est aussi assurée par certains pharmaciens. La HAS et l’Assurance maladie devraient arrêter leurs décisions d’ici la fin du mois de février.