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La campagne de prévention contre le virus saisonnier est un succès pour les officines françaises. En effet, les pharmaciens et leurs équipes sont de plus en plus nombreux à s’impliquer dans l’administration de doses, avec un taux de vaccination de la population cible qui atteint 55 %, soit 6 points de plus que l’an dernier. Une pleine réussite toutefois entachée par les difficultés d’approvisionnement alors que l’épidémie est particulièrement sévère cette année. L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a donc décidé de consolider les stocks nationaux. La semaine dernière, 600 000 doses étaient disponibles dans l’ensemble du réseau officinal français, soit une moyenne de 38 doses par officine, contre 44 la semaine précédente.
Une répartition inégale
Une analyse plus poussée permet de conclure à une répartition particulièrement inégale. Ainsi, d’après Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO, « 10 % des officines détiennent 50 % des doses » et « seules deux agences de répartition (CERP Marseille & Alliance Corse) en ont, alors que le pic épidémique n’est toujours pas atteint, et qu’il est encore temps de se faire vacciner. » La prochaine étape consiste donc à cartographier les stocks réels dans chaque pharmacie. Une démarche que l’ARS Grand Est a été la première à initier en appelant l’ensemble du réseau à partager ses chiffres. De plus, le président de l’USPO défend une rétrocession possible entre pharmacies. Par ailleurs, il demande un élargissement de la population éligible à toute personne de plus de 65 ans, avec ou sans bon. Enfin, il appelle à une reprise des stocks résiduels afin que les pharmaciens n’aient pas à supporter d’éventuelles pertes associées en fin de saison.
Mieux préparer la prochaine campagne
En parallèle, le directeur de Sanofi France propose de fournir 250 000 doses de son vaccin antigrippal afin de faciliter la poursuite de la campagne. Une proposition accueillie favorablement par l’exécutif et qui devrait être effective rapidement. Cette mesure pourrait soulager de nombreux hôpitaux qui viennent d’activer leur plan blanc. En effet, près de 7 millions de patients cibles n’ont pas encore été protégés. L’Organisation Mondiale de la Santé communiquera dans quelques semaines sur les souches du virus qui séviront l’an prochain. L’industriel français appelle donc à l’anticipation pour que la prochaine campagne soit un franc succès.
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