Une étude récente permet de mesurer le poids du logement dans le budget des Français et de leurs voisins européens.
L’immobilier reste une préoccupation majeure pour les Français. Beaucoup d’entre eux estiment qu’il coûte trop cher et ne répond pas toujours à leurs attentes. Mais qu’en est-il de nos voisins européens ? Une question à laquelle « Matchs immobiliers », une étude européenne comparative réalisée par le Crédit Foncier tente de répondre.
Encore peu de propriétaires
7 pays européens ont été passés en revue dans cette étude avec pour objectif de comparer leur situation en matière de logement à celle de la France (Allemagne, Italie, Espagne, Pologne, Portugal, Royaume-Uni, Pays-Bas). Il en ressort tout d’abord qu’avec 65 % de propriétaires, la France reste en dessous de la moyenne européenne (70 %) et très loin de la Pologne (84 %) ou de l’Espagne (79 %), mais devant l’Allemagne (53 %). Des propriétaires qui, pour acquérir leur logement, se sont endettés, à hauteur de 68 % de leurs revenus disponibles dans l’ensemble de l’UE. Et là encore la situation est très contrastée. Ainsi, les plus endettés sont les Néerlandais avec un taux record de 126 %, devant les Allemands (91 %), les Espagnols (81 %) et les Portugais (80 %). Les Français occupent la cinquième place du classement avec 63 %. Les moins endettés étant les Polonais (35 %).
18,3 % des revenus
Quant au taux moyen de crédit contracté, il va de 3,6 % en Pologne à 2 % en Allemagne (2,1 % en France). La durée moyenne d’emprunt variant de 30 ans (Pays-Bas) à 19 ans (France). En outre, l’étude nous apprend que le poids du logement dans les revenus disponibles des Français est un des plus faibles des pays étudiés (18,3 %). Seule l’Italie affiche un taux inférieur (17,1 %). Les Pays-Bas (29,4 %), l’Allemagne (27,3 %) et le Royaume-Uni (25,1 %) étant les pays où l’effort consenti par les habitants est le plus important. Enfin, cette étude nous rappelle que Paris n’est pas la France et que l’évolution des prix qu’a connue et que connaît encore la capitale n’est en rien représentative au niveau national. Ainsi entre 2006 et 2015, les prix dans le neuf et l’ancien n’ont progressé que de 2 % en moyenne dans l’Hexagone. En revanche, au cours de la même période, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont respectivement connu une hausse de 21 % et de 30 %.