Les réflexions autour de la réduction des émissions du transport aérien se concentrent le plus souvent sur la motorisation des avions. Les constructeurs aéronautiques travaillent aujourd’hui sur de nouvelles solutions. Mais des efforts peuvent également être réalisés en matière d’organisation du trafic. Les dysfonctionnements du contrôle aérien ainsi que la fragmentation de l’espace aérien en Europe sont en effet responsables d’un important gaspillage énergétique.
Selon Les Echos, la fragmentation de l’espace aérien génère une consommation énergétique de carburants supplémentaire estimée à 10 % au niveau européen, en raison de trajectoires de vol et d’altitudes non optimales. Evoquée régulièrement par la Commission et remise sur la table récemment, la création d’un ciel unique européen pourrait donc générer une réduction des émissions de CO2 de 10 % selon plusieurs études. Mais le projet n’a pour l’instant pas avancé.
Au-delà de la fragmentation de l’espace aérien européen, les dysfonctionnements du contrôle aérien sont également responsables d’une surconsommation de carburants et donc d’émissions supplémentaires, en particulier en France. Principal espace aérien en Europe, la France est aussi responsable de la moitié des retards en Europe en 2021 (33 % en 2018 selon un rapport du Sénat) et donc d’un important gaspillage énergétique. Plusieurs facteurs expliquent les difficultés du contrôle aérien : sous-investissement, manque d’effectifs, mais aussi mouvements sociaux. Si bien qu’en 2021, le niveau de saturation du contrôle aérien a atteint son niveau de 2019 alors même que le trafic reste inférieur.
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