La fermeture des magasins pendant 3 mois et l’absence de clientèle étrangère ont fortement impacté les ventes de montres et de bijoux tout au long de l’année 2020.
Selon les derniers chiffres de Francéclat, le comité professionnel de développement de l’horlogerie, de la bijouterie et de la joaillerie, les ventes de montres et de bijoux se sont élevées à 4,8 Md€ en 2020, en baisse de 14 % par rapport à l’année précédente. Il s’agit du plus fort recul enregistré par Francéclat depuis la création de leur panel. Avec 3 mois de fermeture des magasins, la crise sanitaire a, en effet, fortement impacté le secteur. L’absence de clientèle étrangère a également mis à mal les ventes de montres et de bijoux de luxe.
Côté segments, les résultats sont en recul pour toutes les familles de produits. Ainsi, l’horlogerie, qui représente un tiers du marché, enregistre une baisse de 19 %. Ce repli est plus marqué pour les montres à plus de 1 000 €, généralement prisées par la clientèle étrangère, dont les ventes ont chuté de 31 %. La baisse reste limitée à 6 % pour les montres à moins de 1 000 €, grâce au succès des montres connectées. Les ventes de bijoux sont également à la peine avec un recul de 11 % sur l’ensemble de l’exercice. Toutes les catégories de bijoux sont en baisse, sauf le plaqué or, en croissance de 5 %. Les ventes d’alliances en or reculent de 32 % en raison de la baisse de 34 % du nombre de mariages. La fantaisie termine l’année à -12 % et les bijoux en diamants à -14 %.
Côté distributeurs, ce sont les boutiques vendant majoritairement à la clientèle étrangère qui enregistrent les plus mauvaises performances avec un recul moyen de leur chiffre d’affaires de 47 % sur l’exercice. Plus globalement, tous les circuits de distribution physique sont impactés par la crise sanitaire. Seule la vente en ligne est dynamique avec une croissance de ses ventes de 27 % par rapport à l’année précédente. « Néanmoins, la vive progression de la vente à distance ne compense, au final, que 3 points de la valeur perdue du fait de la fermeture des magasins physiques » expliquent les experts de Francéclat.