Pénalisé par les mouvements sociaux et des conditions climatiques défavorables, le marché français des spiritueux est en baisse en 2018. Seule la consommation de rhums et de gins est en augmentation.
Selon le dernier bilan de la Fédération Française des Spiritueux (FFS), les ventes du secteur en grande distribution se sont élevées à 4,7 Md€ en 2018, en baisse de 1,3 % par rapport à l’année précédente. En volume, elles ont également reculé de 2,1 %. Ce phénomène s’explique, en partie, par les évènements liés aux « Gilets jaunes » et leurs conséquences économiques, mais aussi par des conditions climatiques défavorables. De plus, les professionnels du secteur accusent la loi Egalim qui a eu pour effet de relever de 10 % le seuil de revente à perte, c’est-à-dire le prix minimum que les enseignes de grande distribution sont tenues de fixer. Selon la FFS, les prix des spiritueux ont ainsi enregistré en moyenne une hausse comprise entre 5 et 8 %, ce qui a pesé sur la demande et pénalisé les ventes.
Les ventes de rhums et de gins ont néanmoins bien résisté avec une hausse respective de leurs ventes en valeur de 5,7 % et de 7,6 % par rapport à 2017. Cette tendance s’explique par le développement au fil des ans d’une appétence des consommateurs pour les cocktails. Toutefois, malgré une baisse des ventes en valeur de 2,3 %, le whisky reste le spiritueux le plus prisé, représentant 46,3 % de la consommation totale en grande distribution, devant les anisés (22,2 %), les rhums (11,2 %) et les alcools blancs (8,8 %).
UNE ANNÉE DÉCEVANTE POUR LES VENTES DE SPIRITUEUX EN GRANDE DISTRIBUTION
5 juillet 2019
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5 juillet 2019