Avec l’aide de Blablacar, SNCF veut faire de OUI.sncf un « véritable assistant de mobilité ».
La SNCF change de cap dans le transport de passagers. Jusqu’à maintenant, le groupe public avait fait le choix de se développer en solo dans les formes concurrentes de mobilité, en créant l’activité en interne ou en rachetant des entreprises. L’offre de Ouibus n’était par ailleurs pas intégrée à la plateforme de réservation OUI. sncf pour éviter une concurrence frontale avec les trains (TGV, TER, Intercités, etc.). La cession de la filiale d’autocars à Blablacar, la prise de participation (très minoritaire) dans ce dernier et l’intégration future de l’offre de ces deux acteurs à OUI. sncf sont donc les signes d’un revirement stratégique majeur pour le groupe. SNCF va désormais s’appuyer sur des partenaires et concurrents pour proposer une offre globale et multimodale de transport de personnes.
Le rail restera au cœur de l’offre mais la plateforme pourra désormais proposer un trajet combiné covoiturage-car-train d’un point A à un point B. Selon SNCF, ce sont plus de 30 000 combinaisons différentes de voyages qui seront accessibles grâce aux 300 lieux de départ de Ouibus, aux 300 gares TGV, aux 3 000 gares TER ainsi qu’aux 30 000 points de rendez-vous Blablacar. L’objectif : proposer un « véritable assistant de mobilité » aux voyageurs et constituer une réelle alternative à la voiture individuelle en apportant plus de souplesse. SNCF espère ainsi devenir incontournable dans le transport terrestre de personnes, dynamiser sa croissance et améliorer sa rentabilité, et ce avant l’ouverture prochaine à la concurrence du transport ferroviaire de passagers. Guillaume Pépy l’affirme dans les communiqués de presse annonçant le partenariat entre SNCF et Blablacar : « nous sommes convaincus que pour faire plus de train, il faut que nous fassions plus que du train ».
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