La mise à l’arrêt du trafic a un effet boule de neige sur tous les secteurs liés : aéroports, maintenance, constructeurs et sous-traitants aéronautiques…
Le transport aérien a été frappé de plein fouet par la crise liée à la pandémie du Covid-19. Et selon le scénario le plus optimiste du cabinet de conseil Archery Strategy Consulting, les secteurs de l’aéronautique et de l’aviation ne connaîtraient pas de sortie de crise avant 3 ans, c’est-à-dire que le transport aérien ne rattraperait pas le niveau de trafic de l’année dernière avant 2023. L’IATA, l’association internationale du transport aérien, a revu pour la deuxième fois à la hausse son estimation concernant le manque à gagner des compagnies. Il atteindrait désormais plus de 310 milliards de dollars, soit 30 % du chiffre d’affaires annuel. L’organisation s’inquiète pour la santé financière des acteurs, estimant que la moitié pourraient disparaître si la situation ne s’améliore pas d’ici juin. Et, bien sûr, la mise à l’arrêt du transport aérien met en difficulté d’autres secteurs : gestion d’aéroports, aéronautique et sous-traitants, maintenance… Les conséquences de cette crise devraient se faire ressentir pendant plusieurs années, en plus de l’impact sur la demande : resserrement des flottes, décalage des renouvellements prévus et des projets d’agrandissement ou de construction de terminaux…