Initialement, Toyota aurait dû produire 900 000 véhicules en septembre 2021. Une prévision que le groupe japonais vient de réduire de 40 % en raison des difficultés qu’il rencontre pour s’approvisionner, notamment, en semi-conducteurs. Au final, plusieurs usines, dont les 14 sites japonais subiront des périodes de non-fonctionnement fin août et tout au long du mois de septembre afin d’absorber cette « non-production ». Des mises à l’arrêt temporaires qui frapperont aussi les usines européennes, nord-américaines, chinoises et européennes. Dans le détail, la baisse de production devrait atteindre 140 000 unités au Japon, au moins 80 000 aux États-Unis ainsi qu’en Chine et 40 000 en Europe. En France, le redémarrage de l’usine Toyota de Onnaing, initialement prévu pour le 23 août, a ainsi été repoussé de 2 semaines. Ses 4 500 salariés ont été placés en activité partielle.
Une bonne résistance de Toyota
Jusqu’à présent, notamment en raison de ses stocks, le constructeur japonais avait moins souffert de la crise des semi-conducteurs que ses principaux concurrents. Pour mémoire, en septembre 2020, au sortir de la première vague épidémique, alors que de nombreux fournisseurs étaient encore à l’arrêt, Toyota était parvenu à produire pas moins de 840 000 véhicules. Une bonne résistance qui a permis au constructeur japonais de rafler, à Volkswagen, la première place sur le marché automobile mondial 2020 (en volume) en écoulant 9,53 millions d’unités contre 9,3 millions pour son concurrent d’outre-Rhin. Une première depuis 2015.
Pour le moment, malgré cette baisse de production, le groupe japonais maintient ses prévisions et envisage, rappelle le quotidien Les Échos, « de vendre 10,5 millions de véhicules en 2021, pour générer un résultat opérationnel de 19 Md€ ».