Grâce au succès de ses véhicules et à la vente de crédits pollution, Tesla clôture un nouveau trimestre bénéficiaire.
En tout juste un an, le cours de l’action de Tesla est passé de 65 $ à 420 $. Une confiance des investisseurs qui s’appuie sur des résultats toujours au vert malgré la crise. Pour preuve, entre le mois de juillet et de septembre 2020, le fabricant américain de voitures électriques est parvenu à livrer 139 593 véhicules, soit 43,6 % de plus qu’au cours du second trimestre 2020. En outre, Tesla a dépassé toutes les estimations des analystes financiers en réalisant un chiffre d’affaires trimestriel de 8,77 Md$, en hausse de 39 % par rapport à la même période de 2019, et surtout un bénéfice de 331 M$. C’est le cinquième trimestre consécutif au cours duquel l’entreprise d’Elon Musk engrange un bénéfice.
Le coup de pouce des crédits pollution
Pour atteindre ces résultats, Tesla a également pu compter sur les fameux crédits pollution. Pour rappel, les constructeurs automobiles sont dans l’obligation de limiter la production moyenne de gaz à effet de serre de leurs véhicules, en Europe comme aux États-Unis. Lorsqu’ils ne parviennent pas à passer sous ces plafonds de production de CO2, ce qui est le cas lorsqu’ils ne fabriquent pas ou pas assez de véhicules propres (petits modèles, véhicules hybrides ou électrique), ils peuvent passer des accords avec des sociétés comme Tesla. En 2019, en Europe, Fiat, moyennant finance, s’est ainsi mis d’accord avec Tesla pour « intégrer » des voitures électriques américaines dans ses ventes afin de faire baisser le niveau moyen de ses émissions de CO2. Outre-Atlantique, c’est par la vente de crédits pollution dont bénéficient les fabricants de voitures propres que Tesla a pris l’habitude de renforcer sa trésorerie. Au cours du troisième trimestre 2020, la vente de ces crédits pollution lui a rapporté 397 M$.
500 000 voitures
Avant que ne démarre la crise sanitaire, Tesla avait annoncé comme objectif 2020 la production de 500 000 véhicules. Malgré la fermeture de ses usines en Chine et en Californie pendant le confinement, ses prévisions restent d’actualité. Le constructeur américain conditionne toutefois le succès de cette prévision à un décollage des ventes de son tout dernier model, la Tesla Y. Un SUV 100 % électrique spacieux, capable de transporter jusqu’à 7 passagers. Pour relever le défi, Tesla devra livrer au quatrième trimestre 2020 plus de 181 600 voitures, soit 36 % de plus qu’au quatrième trimestre 2019. Trimestre qui reste un record pour la marque de véhicules électriques