Compte tenu du poids des vacances de février dans l’économie de la montagne, c’est un nouveau coup dur pour les professionnels.
Nouvelle désillusion pour les stations de ski alpin et les professionnels de la montagne, suite à l’annonce du prolongement de la fermeture des remontées mécaniques en février. « Hélas, il n’y a aura pas de réouverture des remontées mécaniques au 1er février. La perspective que ce soit mi ou fin février paraît hautement improbable. Compte tenu du poids de février, qui est la locomotive de la saison, hélas, on s’oriente vers une saison blanche » a déclaré Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État au Tourisme lors d’une conférence de presse. Les vacances d’hiver représentent, en effet, 35 % de l’activité des stations, tandis qu’après février, le chiffre d’affaires à engranger n’est plus que de 20 % environ. De plus, ce manque à gagner des vacances de février pour l’économie de la montagne s’ajoute à celui déjà imputable aux vacances de Noël. L’agence Savoie Mont-Blanc a récemment indiqué que pour les vacances de Noël la fréquentation a chuté de 72 % et les pertes sont estimées à 1,7 Md€ pour les 112 stations de Savoie et Haute-Savoie. Toutefois, la situation a été très contrastée selon les stations. Ce sont les vastes domaines d’altitude (tel Val Thorens) qui ont été les plus impactés tandis que les stations-village de fond de vallée (comme Bonneval) ont réussi à maintenir des taux de remplissage plus satisfaisants. Et dans ce tableau sombre, les stations de ski nordique ont tiré leur épingle du jeu.
Portes closes pour la plupart des enseignes d’hébergements touristiques marchands
Suite à l’annonce du maintien de la fermeture des remontées mécaniques le 20 janvier dernier, la plupart des hébergeurs ont annoncé que leurs établissements de montagne seraient donc fermés en février. Club Med (14 Resorts à la montagne, 10 860 lits) a ainsi décidé d’annuler les séjours aux sports d’hiver prévus jusqu’au 27 février inclus dans tous ses Resorts des Alpes françaises. Le groupe MMV (20 résidences et hôtels-clubs, plus de 10 000 lits dans 16 stations) a fait le même choix en laissant fermer ses établissements sur tout le mois de février. A contrario, le groupe Odalys a pris la décision d’ouvrir à partir du 6 février une partie de son parc : 26 de ses résidences sur 70 au total et 48 de ses chalets. « La semaine de Noël, nous avons réalisé 35 % de taux moyen d’occupation et 55 % la semaine du Nouvel An, contre 100 % en temps normal pour l’ensemble des vacances scolaires. Et, compte tenu de la situation, c’était mieux que prévu » indique Laurent Dusollier, Directeur Général d’Odalys au Figaro. Cette ouverture s’accompagne de réductions pouvant aller jusqu’à -30 % du prix du séjour à la semaine, de conditions de réservation flexibles (arrivées et départs en décalé, possibilité de courts séjours de 3 nuits minimum) et d’une offre de remboursement garanti incluant 21 causes d’annulation spéciales Covid-19 en cas de nouvelles restrictions. Toutefois, en cas d’annonce de nouveau confinement ou de restrictions géographiques de déplacement, le groupe fermera l’ensemble de ses établissements.