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Une nouvelle étape dans la guerre économique que se livrent les États-Unis et la Chine vient d’être franchie. La Maison-Blanche a ainsi annoncé, la semaine dernière, ouvrir une enquête pour déterminer si les importations de véhicules chinois présentaient des risques pour la sécurité nationale. Concrètement, le Département du Commerce, en charge de l’opération, devra s’assurer que les voitures chinoises, mais aussi les « non-chinoises » équipées d’une technologie chinoise ne collectent pas « de grandes quantités de données sensibles sur leurs conducteurs ou leurs passagers et n’utilisent pas leurs caméras et capteurs pour enregistrer des informations sur les infrastructures américaines », a précisé la Maison-Blanche. Le risque que ces véhicules puissent être activés ou désactivés à distance a également été évoqué pour justifier la mise en place de cette enquête. « Des risques pour la sécurité nationale » que Joe Biden n’entend pas laisser courir, précise le communiqué.
L’arroseur arrosé
Sans surprise la Chine, par la voix de Mao Ning, la porte-parole du ministère de Affaires étrangères, a « exhorté les États-Unis à respecter les lois de l’économie de marché et les principes de concurrence loyale et à cesser d’étendre à l’excès le concept de sécurité nationale ». Une indignation à relativiser car les mêmes inquiétudes avaient été agitées par la Chine pour freiner l’arrivée des Tesla en 2021, obligeant l’entreprise américaine à implanter ses serveurs dans ce pays d’Asie pour qu’aucune donnée ne puisse quitter son territoire.
« Des responsables de la Maison-Blanche ont déclaré aux journalistes qu’il était trop tôt pour dire quelles mesures pourraient être prises et ont déclaré qu’aucune décision n’avait été prise sur une éventuelle interdiction ou restriction sur les véhicules chinois connectés », rapportait Reuters dans sa dépêche.
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