Une enquête de Budget-maison.com chiffre entre 15% et 20% la hausse des coûts de construction liée aux nouvelles normes thermiques.
Entrée en vigueur au 1er janvier 2013 pour les nouvelles constructions à usage d’habitation, la réglementation thermique 2012 (dite RT 2012) a pour objectif de limiter la consommation d’énergie primaire des bâtiments neufs à un maximum de 50 kWhEP/(m².an) en moyenne. Un niveau trois fois inférieur à l’ancienne réglementation. Pour y parvenir, elle définit un ensemble de normes à respecter en matière d’isolation, de résistance à l’air, d’exposition, de surface vitrée ou encore d’utilisation d’énergies renouvelables. Des exigences réglementaires qui ne sont pas sans conséquence sur les budgets. C’est ce qu’a voulu mesurer le site Budget-maison.com en interrogeant un panel de 35 constructeurs de maisons et 723 particuliers ayant entrepris une construction durant l’année 2015. Pour les maisons traditionnelles, l’enquête montre que 67 % des constructeurs évaluent le surcoût entre 15 % et 17 %, alors que 33 % observent des augmentations comprises entre 17 % et 20 %. Plus surprenant encore : l’inflation des coûts de construction concerne également les maisons en bois. 45 % des constructeurs estiment le surcoût entre 13 et 15 %, 32 % évoquent des augmentations comprises entre 16 et 18 %, et 23 % avancent des chiffres qui vont au-delà des 18 %. Du côté des particuliers, ces augmentations sont plutôt bien comprises. En effet, selon l’enquête, 70 % des interviewés comprennent que la mise en place de la RT 2012 engendre des hausses des coûts de construction. Mais ils sont 73 % à estimer que l’État ne communique pas assez sur ce sujet et, surtout, ils sont autant à très mal accepter de devoir payer l’addition sans que l’État ne prenne en charge une partie du surcoût.