Les dispositions de la loi Grandguillaume entrent en vigueur au 1er janvier.
La loi Grandguillaume de décembre 2016, visant à rétablir l’équilibre de la concurrence entre taxis et VTC, va entrer en vigueur au 1er janvier 2018. Les chauffeurs au statut LOTI, plus simple à obtenir, ne pourront plus travailler comme VTC, soit environ la moitié des chauffeurs des plates-formes aujourd’hui. Ils peuvent obtenir le statut de VTC de 2 manières, par reconnaissance de l’expérience professionnelle (1 600 heures d’activité) ou par examen. En parallèle, les contrôles seront renforcés.
En 2017, 7 000 chauffeurs ont déjà passé le pas, 5 000 par équivalence et 2 000 par concours. Mais la FFTPR, l’organisation professionnelle représentant les plates-formes de VTC (à part Uber), a accusé le ministère des Transports de mettre « des obstacles » aux personnes voulant devenir VTC. En cause des délais trop importants : 6 mois quelle que soit la voie choisie. Par ailleurs, le taux de réussite au concours est très bas (10 %). Enfin, l’administration serait très peu transparente sur le statut de la demande d’équivalence et refuserait certains dossiers pour des motifs « kafkaïens ».
En réponse à ces griefs, la ministre des Transports, Elisabeth Borne, a répondu que les quelques 2 000 personnes dont le dossier devrait encore être en cours de traitement au 1er janvier pourront provisoirement continuer d’exercer, jusqu’au 31 mars 2018. Elle a également annoncé la mise en place de formations pour aider les chauffeurs à passer le concours ainsi qu’un accompagnement à la reconversion professionnelle, notamment vers des secteurs en tension, à l’instar du transport routier.