Trois organisations professionnelles, la FNTR, l’Union TLF et l’OTRE, reprochent au gouvernement de refuser de reporter au 1er janvier 2022 l’augmentation de la fiscalité sur le gazole professionnel, tandis qu’un amendement a été déposé pour repousser à une date ultérieure la suppression de l’avantage fiscal sur le GNR.
Prévu dans la loi de finances pour 2020, la suppression progressive de l’avantage fiscal sur le GNR (gazole non routier) programmée au 1er juillet 2020 a finalement été reportée. Une décision qui a provoqué une levée de bouclier chez les organisations professionnelles du transport routier. Non pas parce qu’elles s’y opposent en tant que telle, mais parce que le gouvernement refuse dans le même temps d’accorder un report sur la hausse de la fiscalité sur le gazole routier au 1er janvier 2022. La FNTR (Fédération nationale des Transports routiers), l’Union TLF (Union des entreprises transport et logistique en France) et l’OTRE (Organisation des transporteurs routiers européens) soulignent une injustice dans cette décision qui va profiter aux entreprises des travaux publics et du transport frigorifique tandis que celles du transport routier (hors frigorifique) vont subir une hausse des taxes qui se traduira par une dégradation de leur compétitivité et/ou de leurs performances financières. Et ce, alors même que le report de la hausse de la fiscalité sur le GNR va représenter pour le Trésor Public un coût de 700 M€ pour le seul BTP tandis que la FNTR et l’OTRE évaluent le coût à 140 M€ pour le gazole professionnel. Les trois organisations professionnelles ont été plus loin dans leurs critiques, qualifiant cette mesure de « relance à deux vitesses qui traduit au moins un certain amateurisme, au pire l’absence totale d’une vision stratégique de la politique des transports en France »