La réouverture des magasins spécialisés et des rayons jouets des grandes surfaces est vitale pour le secteur qui réalise près de la moitié de son chiffre d’affaires en novembre et décembre.
Dans le cadre du reconfinement visant à lutter contre la propagation du coronavirus, le gouvernement a imposé, le 30 octobre dernier, la fermeture des commerces dits « non essentiels ». Dans le secteur du jouet, cette fermeture a tout d’abord concerné les magasins indépendants et les grandes enseignes spécialisées puis, quelques jours plus tard, l’ensemble des rayons jouets des moyennes et grandes surfaces alimentaires, dans un souci d’équité envers les magasins spécialisés. « Alors que le jouet avait enfin récupéré son retard sur les pertes liées au premier confinement et finissait dans le vert à fin octobre (+0,4 %), le reconfinement bouscule à nouveau un équilibre fragile », souligne un communiqué de l’institut NPD Group. Rappelons, en effet, que seulement trois semaines après la réouverture des magasins, le marché français avait récupéré 44 % du chiffre d’affaires perdu entre mi-mars et mi-mai. Dès leur réouverture, les points de vente avaient bénéficié d’un effet de rattrapage des achats, notamment pour les cadeaux d’anniversaire, conjugué à l’envie des parents de gâter leurs enfants après cette période si particulière.
Aujourd’hui, les professionnels du secteur attendent impatiemment les annonces du gouvernement sur la probable réouverture des magasins à la fin du mois de novembre. Il en va de la survie économique de beaucoup d’entre eux. En effet, selon NPD Group, le secteur réalise 48 % de ses ventes annuelles au cours des deux derniers mois de l’année. La réouverture des magasins représente un enjeu évalué à 770 M€ pour les magasins spécialisés et les rayons jouets de la grande distribution alimentaire qui trustent les deux tiers des ventes de jeux et jouets en France