Annoncé le 10 février dernier, le nouveau partenariat stratégique qui réunit Renault Group, Valeo et Valeo Siemens eAutomotive devrait déboucher sur la co-conception et le co-développement d’un moteur électrique de nouvelle génération. Ce dernier, contrairement à ce qui se fait actuellement dans l’industrie automobile, sera composé d’un rotor (une des deux pièces maîtresses d’un moteur électrique avec le stator) dont les aimants permanents auront été produits sans recourir aux terres rares. Pour rappel, il faut en général plus d’un kilo d’aimants permanents pour permettre à un moteur de voiture électrique de fonctionner. Des aimants qui sont composés d’un alliage de fer, de bore et d’un métal classé dans les terres rares, le néodyme. Des terres rares détenues à 90 % par la Chine, ce qui crée un réel danger en termes de sécurité des approvisionnements.
Une plus grande puissance
En raison de leur expertise dans l’assemblage des fils de cuivre, la conception et la production du stator a été confié à Valeo et Valeo Siemens eAutomotive. Ce stator, compte tenu de sa forte densité en cuivre devrait « générer plus de puissance sans avoir besoin d’utiliser plus d’énergie électrique », précise le communiqué. Ce moteur électrique de nouvelle génération devrait développer 200 kW (l’équivalent de 272 CV). Il devrait être produit sur le site de Cléon (Seine-Maritime) sur lequel le moteur de la Zoe est actuellement fabriqué. Les premiers modèles de ce moteur électrique seront produits en 2027.