Avec l’accalmie de l’épidémie et la reprise économique, les syndicats comptaient beaucoup sur les négociations annuelles obligatoires (NAO) pour obtenir un rattrapage de salaires après les efforts consentis pendant la crise sanitaire. Un espoir déçu chez Renault où l’ensemble des syndicats a refusé de signer l’accord prévoyant une hausse de 1,9 % des rémunérations, complétée par une distribution gratuite de 6 actions bloquées pendant 5 ans. Une augmentation « globale » de 2,6 % qui pour la CFE-CGC, le principal syndicat du groupe, ne couvre même pas les 2,8 % d’inflation et reste donc insuffisante.
Même son de cloche chez Stellantis malgré une augmentation générale des ouvriers de 2,8 % et de 2 % des techniciens. Hausse de salaire à laquelle est venue s’ajouter une prime d’intéressement et de participation de 4 300 € en moyenne.
Mais avec un bénéfice historique de 13,4 Md€ en 2021, « l’équilibre de la redistribution des richesses n’est pas au rendez-vous », a estimé Franck Don de la CFTC interrogé par l’AFP. « On ne peut pas admettre qu’avec des résultats pareils, certains salariés perdent du pouvoir d’achat ».
Malgré le refus des syndicats de signer ces accords, la direction de Stellantis a annoncé qu’elle appliquerait tout de même ces hausses de salaires.