L’enquête « Parlons travail », pour laquelle les réponses de 200 000 personnes ont été analysées, dresse un état des lieux contrasté du monde du travail en France.
Menée par la CFDT entre le 20 septembre et le 31 décembre 2016, l’enquête « Parlons travail » avait pour ambition de donner la parole à tous ceux qui le souhaitaient sur la manière dont ils appréhendent ou vivent leur travail. Cette enquête s’appuie sur des données brutes qui ont été « redressées » en se basant sur des échantillons de l’Insee. Même si ce travail de redressement ne permet pas de rendre cette étude totalement représentative de la population visée, ses auteurs considèrent qu’il est possible d’en tirer de réels enseignements.
Un travail apprécié et redouté
Plus de 76 % des personnes interrogées disent aimer leur travail et 61 % en être fier. Et seuls 15 % des Français avouent s’ennuyer souvent au bureau. Quant au fait d’arrêter de travailler en cas de gains importants au Loto, ils ne sont que 39 % à l’envisager. Dans le même ordre d’idée, il n’y a que 18 % des personnes interrogées à rêver d’être payées à ne rien faire.
Pour autant, même si les Français affirment majoritairement être heureux de travailler, ils livrent quelques inquiétudes. Ils sont 34 % à craindre qu’on leur impose un changement de conception de leur travail, un durcissement de leurs objectifs (31 %), qu’on les licencie (25 %) ou encore qu’on les « placardise » (21 %).
Sur le fonctionnement de l’entreprise, 84 % souhaiteraient qu’il soit plus démocratique et 78 % aimeraient davantage participer aux décisions importantes. Enfin, sur les conditions de travail, 42 % disent souffrir d’un manque de reconnaissance et à 59 % estiment que leur encadrement n’est pas soucieux de leur bien-être. 36 % précisent même avoir, dans leur carrière, été victimes d’un épuisement professionnel (burn-out).