La grande distribution et les commerçants indépendants sont les premiers touchés par l’érosion des ventes.
C’est à l’occasion du Salon International de la Lingerie, qui s’est tenu du 20 au 22 janvier dernier à Paris, que l’Institut Français de la Mode a publié, avec le concours du panéliste Kantar, les données clés du marché de la lingerie et du chaussant (collants, bas et chaussettes) pour l’année 2017. Et les chiffres ne sont pas très bons… En effet, les ventes du secteur ont enregistré une baisse de 2,5 % en valeur. Et, à elle seule, la lingerie a vu ses ventes diminuer de 1,9 %. Ce recul est imputable à la tranche des 35-44 ans dont le budget moyen consacré aux achats de lingerie est en baisse de 4,9 % par rapport à l’année précédente, à 97 €, soit 10 € de moins que la dépense moyenne des Françaises. Ce sont donc les 15-25 ans et les plus de 45 ans qui font aujourd’hui figure de locomotive du marché avec des budgets annuels supérieurs à la moyenne et en hausse de 1,9 % en 2017.
Côté distribution, ce recul est en grande partie dû à la forte baisse des ventes en grande distribution dont la part de marché a chuté de près de 2 points sur l’année pour s’établir à 23,9 % fin 2017. Ce circuit reste devancé par les enseignes de centre-ville, Etam et H&M en tête, qui trustent un tiers du chiffre d’affaires du secteur. Elles ont néanmoins vu leurs ventes se rétracter légèrement. Face au rouleau compresseur des enseignes spécialisées et des grands distributeurs alimentaires, les autres circuits ont du mal à tirer leur épingle du jeu. Si la vente à distance, les grands magasins et les magasins populaires restent globalement stables, le e-commerce s’en sort bien mieux avec une part de marché qui passe de 7,9 % à 8,2 %. Mais les nouvelles ne sont guère réjouissantes pour les détaillants indépendants et multimarques dont la part de marché a perdu 0,6 point sur l’année pour ne représenter plus que 7,3 % des ventes en 2017.