RECONFIGURATION STRATÉGIQUE POUR ALCATEL

27 juillet 2002 par
RECONFIGURATION STRATÉGIQUE POUR ALCATEL
Les Echos Etudes

LA RECONFIGURATION STRATÉGIQUE ET LE BOUCLAGE DU FINANCEMENT DES OPÉRATIONS : LE RECENTRAGE À L’ORIGINE D’UNE DIMINUTION DE
L’ENDETTEMENT NET. Les produits de cessions explosent et conduisent à un solde de financement positif que nous détaillons dans notre étude de marché. Les investissements de croissance externe, en baisse de 11 % en 2001 à 743 MEUR, ont principalement concerné les acquisitions de Kymata et Astral Point Communications par Alcatel Optronics, l’acquisition de Telera par la division e-Business et l’achat des 48,83 % que détenait Thales dans Alcatel Space. Ces opérations ont été plus que couvertes par des produits de cessions en forte hausse :
• dans le cadre de sa stratégie de recentrage sur le marché des télécoms et de l’Internet, le groupe s’est partiellement désengagé du capital de Thomsom Multimedia en ramenant sa participation à 3,6 % (3,79 millions d’actions vendues). Parallèlement, Alcatel a cédé à la Caisse des Dépôts et Consignations la part de 2,2 % qu’il possédait dans le capital d’Areva. Enfin, la prise de contrôle totale d’Alcatel Space a conduit à une réduction de la participation du groupe dans le capital de Thales ;
• les produits de cession ont fortement progressé en 2001 (ils ont été multipliés par 2,3), principalement sous l’impulsion de la cession d’une partie du capital de la division Nexans et de l’externalisation de sites de production dans le domaine des terminaux portables et des composants. Par conséquent, le solde de financement s’est nettement amélioré et est redevenu positif en 2001 après deux années de déficit. Le recentrage du groupe, via les nombreuses cessions, est donc à l’origine d’une variation négative de l’endettement net du groupe de – 1 610 MEUR. Cette évolution a permis à Alcatel d’accroître ses liquidités pour la première fois sur la période : la progression atteint près de 2 milliards d’euros. Après une politique très agressive en 1999 caractérisée par de nombreuses acquisitions et une stratégie moins offensive en 2000, le groupe a adopté un comportement nettement plus prudent en 2001. Le retournement de la conjoncture et l’accroissement de son endettement net ont contraint le groupe à
ralentir ses opérations de croissance externe et à accélérer ses cessions en 2001. Ainsi, les quelques acquisitions réalisées en 2001 (Kymata, Astral Point Communications, Telera) ont été financées par échange d’actions de catégorie A et O. A noter par ailleurs que l’accroissement de la part des investissements industriels dans le chiffre d’affaires s’explique avant tout par la forte diminution des ventes du groupe. De plus, les dépenses de R&D ne progressent que de 2,8 % à périmètre constant.

RECONFIGURATION STRATÉGIQUE POUR ALCATEL
Les Echos Etudes 27 juillet 2002
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