Seuls 34 % des Français se disent prêts à envisager l’achat d’une voiture chinoise. Un ratio qui grimpe lorsque la différence de prix, à gamme équivalente, dépasse 25 %.
Depuis déjà bien longtemps, les Français se sont convertis au « made in china » notamment sur l’électronique et l’électroménager. Sur le secteur de l’automobile, en revanche, des freins sont encore présents, si l’on en croit les résultats de la 12e édition du baromètre « Les Français & l’automobile », réalisé par l’institut Kantar pour Aramisauto.
Un manque de qualité
Si 40 % des Français se disaient prêts à envisager l’achat d’une voiture chinoise en 2014, ils ne sont plus que 34 % aujourd’hui à le faire. Un changement de perception que les auteurs de l’étude attribuent, pour partie, à la défiance causée par la crise sanitaire mais aussi à l’image peu qualiteuse des produits manufacturés en Chine. 53 % des Français se disent même septiques concernant la sécurité qu’offre ces voitures, 60 % pensent que leur durabilité est moindre que celles de leurs concurrentes françaises et 72 % craignent de devoir faire face à une forte dévaluation à la revente.
En outre, rapporte Kantar « 74 % perçoivent les marques automobiles chinoises comme une menace pour l’industrie automobile européenne et pour 68 %, acheter une voiture chinoise revient à favoriser l’apparition d’un monopole chinois, comme c’est déjà le cas pour de nombreux matériaux et produits manufacturés ».
Mais si les prix sont bas…
Toutefois, ces réticences pourraient bien s’estomper si les prix des voitures chinoises étaient vraiment plus bas que ceux des voitures françaises. Ainsi, même si les Français affirment être prêts à payer une voiture française 11 % plus cher que son équivalente étrangère, ils pourraient se laisser séduire par une chinoise si elle coûtait 25 % de moins. À ce niveau de prix, 47 % verraient cet achat comme un « compromis » entre la qualité et le prix et 58 % comme un moyen d’obtenir un bon rapport qualité/prix.