Une proportion significative d’artisans et de restaurateurs n’utilisent toujours pas Internet dans le cadre professionnel.
Difficile d’imaginer que la numérisation des pratiques, en cours depuis une bonne vingtaine d’années dans nos vies privée et professionnelle, épargne encore certains métiers et certaines entreprises. Or, à la lecture de l’étude de l’Insee « Les entreprises en France, édition 2017 », force est de constater que les structures les plus petites fonctionnent encore en ayant un recours limité aux célèbres technologies de l’information et de la communication (TIC). Ainsi en 2016, 19 % des TPE (moins de 10 salariés) n’avaient pas d’accès à Internet. Un chiffre qui grimpe à 25 % pour les plus petites d’entre elles (sans salarié). À titre de comparaison, l’Insee précise que les entreprises de plus de 10 salariés disposaient, en 2016, à 99 % d’un accès à Internet.
Des différences entre les secteurs
Sans surprise, les secteurs dans lesquels évoluent les TPE sont ici déterminants. Les entreprises de moins de 10 salariés œuvrant dans l’informatique, la communication ou encore les activités scientifiques affichent ainsi un taux d’accès à Internet autour de 95 %. En revanche, lorsque le « cœur de métier est éloigné des TIC », notent les analystes de l’Insee, le taux chute fortement : 78 % dans l’industrie et le commerce, 76 % dans le transport, 73 % dans l’immobilier et seulement 61 % dans l’hébergement et la restauration.
Équipements et sites web
Si 100 % des entreprises de plus de 10 salariés disposent d’un ou de plusieurs ordinateurs, seules 83 % des TPE en sont équipées. Concernant les sites web, là encore, uniquement 32 % de ces entreprises en disposent (contre 68 % des plus de 10 salariés). Enfin, l’étude fait également apparaître qu’il n’y a que 6 % des TPE qui diffusent leurs produits en ligne. Interrogés sur les freins à la vente en ligne, les responsables de TPE répondent à plus de 40 % que leurs services ou produits ne sont pas adaptés à ce mode de commercialisation, à 25 % que le coût de mise en place des ventes est trop élevé et à près de 20 % que les difficultés logistiques (transport, livraison) sont trop importantes.