La Fédération nationale des transporteurs routiers estime les pertes pour le secteur du transport routier à environ 60 M€ par jour d’interdiction de circulation.
Après 3 jours de blocage à cause de la neige du 6 au 9 février, les transporteurs routiers sont en colère. La Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR) réclame une indemnisation à l’État et estime les pertes de chiffre d’affaires à 60 M€ par jour, soit 180 M€. Selon la FNTR, une partie de ces pertes est en effet liée à la mauvaise coordination entre les services de l’État, en particulier entre le préfet d’Île-de-France et ceux des départements limitrophes, et leur manque de communication. Un constat partagé par l’OTRE (Organisation des transporteurs routiers européens) qui évoquait, dans Les Échos, une « gestion calamiteuse ». D’une part, les suspensions temporaires de l’interdiction de circuler accordées par la préfecture d’Île-de-France pour décharger les entrepôts n’ont pas été communiquées assez rapidement aux forces de l’ordre qui continuaient dès lors à retenir les camions. D’autre part, les préfectures n’ont pas coordonné la levée des interdictions de circuler. Alors que les camions pouvaient recommencer à rouler le vendredi en Île-de-France, certains départements étaient toujours fermés à la circulation pour les poids lourds, contraignant les chauffeurs à faire d’importants détours pour atteindre leur destination.
Les transporteurs routiers ont estimé que l’autorisation exceptionnelle de circulation le week-end du 10 était un premier pas, mais que cela serait insuffisant pour rattraper le retard accumulé en 3 jours, d’autant que de nombreux entrepôts et entreprises étaient fermés le dimanche.