Les hébergeurs s’interrogent sur la réouverture de leurs établissements tant que le ski alpin n’est pas autorisé.
Les professionnels de la montagne sont sous le choc. Pour le moment, le gouvernement se montre, en effet, inflexible quant à la réouverture des remontées mécaniques à Noël. Lors d’un point presse lundi 30 novembre, Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d’État en charge du tourisme, suite à une réunion avec les professionnels, a confirmé que les stations de ski pourront être ouvertes durant les fêtes de fin d’année, mais les remontées mécaniques devront rester fermées. Seules les activités nordiques seront donc autorisées : ski de fond, raquettes, chiens de traîneaux, ski de randonnée… Par ailleurs, les grandes lignes des mesures d’accompagnement ont été données : nouveau dispositif pour indemniser les remontées mécaniques qu’elles soient privées ou publiques, dispositif de chômage partiel avec un reste à charge zéro pour les saisonniers. Dans ce contexte où les stations de ski sont quand même autorisées à accueillir du public, les hébergeurs se demandent s’il est pertinent d’ouvrir leurs établissements. Club Med a tranché de son côté. Il a ainsi pris la décision de ne pas ouvrir ses 14 Resorts pendant les vacances de Noël et il s’organise pour accueillir des clients à compter du 17 janvier 2021. Quant à Odalys et Pierre & Vacances, ils n’ont pas encore arrêté leur décision. « Nous regarderons les taux d’annulation dans les deux à trois prochains jours, et nous déciderons ensuite. Mon sentiment est que nous fermerons, à deux ou trois exceptions comme La Clusaz ou Chamonix », déclarait, de son côté, le directeur général du groupe de résidences de tourisme Odalys, Laurent Dusollier aux Échos le 26 novembre dernier. Rappelons que les vacances de Noël représentent 30 % de l’économie de la montagne, soit 3 Md€ de revenus.