Lors de la journée de la filière automobile, le ministre de l’Économie a annoncé des mesures de soutien aux constructeurs et aux équipementiers : malus écologique déplafonné, fonds de soutien et visibilité fiscale.
Le 2 décembre dernier a eu lieu la journée de la filière automobile organisée par la PFA, Filière Automobile et Mobilités, et réunissant les entreprises du secteur, ainsi que des représentants du gouvernement et des experts de l’industrie.
À cette occasion, Bruno Le Maire a rendu public des mesures destinées à soutenir la filière dans cette période de transformation majeure.
Déplafonnement du bonus écologique
D’abord un déplafonnement du bonus écologique pour les véhicules émettant plus de 172 g de CO2 par kilomètre a été acté. « Garder le même montant de malus au-delà de 172 g de CO2 est totalement injustifiable pour les Français qui font des efforts en faisant des acquisitions de voitures plus propres. D’ailleurs, aucun de ces véhicules ne sont construits en France et cela ne pénalisera pas l’industrie française », a ainsi déclaré le ministre.
50 M€ de recettes devraient résulter de cette mesure qui seront répartis en deux fonds de soutien. Un premier fond de 25 M€ sera destiné au soutien des industriels en recherche de diversification, un second de même assiette permettra de renforcer la trésorerie des PME et des TPE du secteur.
Maintien des usines sur le territoire français
Ensuite, le ministre a confié à Hervé Guyot, ancien directeur de la stratégie de Faurecia, le soin d’établir les conditions d’élaboration d’un nouveau modèle pour maintenir la production automobile et ses emplois sur le territoire. Les premières conclusions sont attendues pour début 2020.
Par ailleurs, répondant aux inquiétudes de la filière quant au respect de l’engagement de l’État à porter à 100 000 le nombre de bornes de recharge de véhicules électriques en France d’ici 2022 (contre 28 000 aujourd’hui), Bruno Le Maire a profité de la journée pour réaffirmer cet objectif.
Enfin, le ministre a annoncé travailler sur un calendrier à long terme avec Élisabeth Borne, ministre de la Transition Écologique, afin de fournir aux industriels une visibilité d’au moins 3 ans sur les primes versées et les mesures fiscales attendues.