Si les librairie indépendantes s'en sortent bien, les défis à relever sont nombreux.
Avec 5 années consécutives de baisse, le marché du livre ne s’était jamais vraiment remis de la crise. C’est chose faite : les ventes progressent enfin de 1,5 % en 2015 selon l’institut Gfk. Une activité qui a été tirée par de nombreux bestsellers : « Vernon Subutex » de Virginie Despentes, « Soumission » de Michel Houellebecq, « Temps glaciaires » de Fred Vargas, « Le charme discret de l’intestin » de Giulia Enders, « Millénium 4 » de David Lagercrantz… Et si les ventes de fin d’année ont subi une forte baisse suite aux attentats, après une belle croissance de 4,3 % au premier semestre 2015, elles ont tout de même bénéficié des beaux succès de la BD « Astérix, le papyrus de César », « D’après une histoire vraie » de Delphine de Vigan, du Goncourt 2015 « Boussole » de Mathias Esnard, sans oublier le fameux « Paris est une Fête » d’Ernest Hemingway.
Coté distributeurs, ce sont les libraires de quartier qui ont bien résisté en 2015 suite au regain d’intérêt des consommateurs pour les commerces de proximité, notamment après les évènements du 13 novembre. Néanmoins, le modèle des librairies de centre-ville reste fragile avec des charges, locatives et salariales essentiellement, qui progressent plus vite que le chiffre d’affaires. De plus, elles subissent de plein fouet la concurrence d’Amazon qui détient aujourd’hui 12 % du marché. Parmi les 3 000 librairies indépendantes, certaines parviennent néanmoins à résister en misant sur l’animation des points de vente (rencontre avec les auteurs, soirées thématiques), l’élargissement de leur référencement, le développement de la vente en ligne et de livres numériques. La rénovation du modèle économique des librairies indépendantes est en marche…