L’Agence nationale de l’habitat (Anah) a reçu près de 50 000 demandes pour sa nouvelle prime à la rénovation énergétique qui doit, à terme, remplacer le CITE. Un chiffre loin des 200 000 dossiers attendus.
Instaurée début 2020 en remplacement du CITE (le crédit d’impôt pour la transition énergétique), MaPrimeRénov’ a fait ses premiers pas dans un contexte pour le moins perturbé. Cette nouvelle aide qui s’adresse pour l’instant aux foyers modestes, et qui s’élargira aux revenus intermédiaires à partir de 2021, devait donner un nouvel élan à la rénovation énergétique des logements en permettant aux ménages de bénéficier plus rapidement de l’avantage financier. Mais la crise sanitaire en a décidé autrement… Confinement oblige, l’instruction des dossiers n’a démarré qu’en avril et les premiers versements auront lieu « dans les prochains jours », précise l’Agence nationale de l’habitat dans son communiqué publié le 18 juin dernier. La possibilité de recourir à un mandataire habilité par l’Anah (délégataire de certificats d’économie d’énergie ou collectivité), option qui devait être mise en place en mai, a été repoussée au mois de juin. Finalement, ce ne sont que 47 775 dossiers qui ont été déposés depuis janvier, selon les chiffres qui viennent d’être publiés. Une fois sur les rails, le nouveau dispositif devrait néanmoins produire ses effets selon l’Anah, qui entrevoit déjà, depuis la fin du confinement, un redémarrage des demandes. L’objectif initial de 200 000 primes attribuées pour cette première année reste ainsi d’actualité.