Extrait de l'étude "Le e-procurement" publiée en 2001
Le maximum d’efficacité d’un dispositif de e-procurement est atteint s’il est connecté au système d’information des fournisseurs concernés, avec un niveau suffisant d’interopérabilité pour permettre un échange d’informations pertinentes. Ces échanges apportent, pour commencer, un important gain de temps et d’efficacité, puisque les fournisseurs sont pris en compte plus précocement dans le processus d’achat. Il peut y avoir, par exemple, une meilleure synchronisation des différents processus et intervenants dans l’acte d’achat : coordination des moyens logistiques entre eux (livraisons) et avec les services d’installation et de mise en oeuvre des produits sur le site dès leur arrivée, par exemple.
Mais ces possibilités de synchronisation ouvrent la voie à des évolutions porteuses, à terme, de gains bien plus importants : la capacité de synchroniser les plannings, de préconfigurer en ligne certains produits, d’ajuster en temps réel des capacités de production à la demande, de réaliser des réapprovisionnements automatiques, une planification partagée de la demande, des prévisions collaboratives, etc. C’est donc l’intégration de la chaîne logistique amont qui est amorcée. Les fournisseurs d’outils d’achat en ligne ont presque tous saisi cet enjeu et ont déjà une offre pour répondre à cette évolution de la demande.
En allant jusqu’au bout de cette logique d’optimisation, après l’intégration des fournisseurs à la production, c’est leur intégration à la conception des produits qui est en ligne de mire. La tendance s’esquisse tout juste, car la complexité est grande, mais les fournisseurs de solutions fourbissent leurs armes et prennent leurs marques sur ce marché en gestation de la conception collaborative.