L’OCDE RECONNAÎT LES VERTUS DU NUMÉRIQUE DANS L’UTILISATION EFFICIENTE DES MÉDICAMENTS

13 mars 2019 par
L’OCDE RECONNAÎT LES VERTUS DU NUMÉRIQUE DANS L’UTILISATION EFFICIENTE DES MÉDICAMENTS
LES ECHOS ETUDES

Un récent rapport réalisé pour le compte de l’Union européenne recommande la généralisation des dossiers patients électroniques et l’exploitation poussée du Big data.

Collecter les données de santé en routine pour améliorer l’efficacité des spécialités pharmaceutiques : tel doit être, selon le rapport « Using Routinely Collected Data to Inform Pharmaceutical Policies » de l’OCDE, paru en mars 2019, l’objectif des outils ou solutions numériques qui se multiplient depuis quelques années dans le domaine de la santé (EMR, e-prescription, bases administratives de données de remboursement, dispositifs médicaux communicants…). Les auteurs insistent sur les modalités de la collecte des données tout au long du cycle de vie des médicaments : les résultats issus des essais cliniques, qui permettent d’obtenir l’autorisation de mise sur le marché (AMM), sont certes indispensables mais s’avèrent insuffisants pour évaluer l’efficacité réelle et l’efficience des produits pharmaceutiques. Grâce au numérique, les données « en vie réelle » sont désormais accessibles, à condition toutefois que les autorités de santé décident d’organiser leur collecte et d’exploiter ces données pour renforcer les évaluations cliniques et économiques des médicaments mis sur le marché. Car le rapport de l’OCDE pointe de grandes disparités selon les pays. Si les États-Unis, la Corée du Sud, Israël, le Royaume-Uni ou la Suède sont en avance dans ce domaine, d’autres comme les Pays-Bas, l’Autriche et l’Irlande sont à la traîne. La France fait plutôt figure de bon élève, grâce à l’existence du Sniiram, base de données nationale enviée par de nombreux pays pour son exhaustivité, et à une volonté politique forte qui se traduit, notamment, par la création récente du Health Data Hub.

Des actions envisagées par la Commission européenne​

Pour aller plus loin et permettre à terme une mise en commun des bases de données nationales, dans la perspective d’évaluations menées au niveau européen, la Commission européenne prévoit de publier prochainement des fiches d’information. Objectif : aider l’ensemble des pays de l’UE à améliorer leurs modes de collecte et l’exploitation, grâce au Big data et à l’intelligence artificielle, des données pharmaceutiques obtenues en vie réelle. L’action de la Commission s’inscrit dans le prolongement des politiques entamées il y a plus de 10 ans, pour favoriser les évaluations des technologies de santé (HTA), considérées comme une « priorité politique » pour optimiser les processus de fixation des prix et des niveaux de remboursement. Rappelons que c’est pour répondre à cette priorité que le réseau EUnetHTA a été créé et qu’un certain nombre de projets ont été mis en œuvre, parmi lesquels l’élaboration du « core model » (évaluation de l’« effectiveness » comparée) et le projet SEED (Shaping European Early Dialogues), qui prévoit la mise en place de dialogues précoces entre les industriels des produits de santé et les agences européennes d’évaluation.

Pour aller plus loin, découvrez notre étude sur l’accès au marché des médicaments en Europe​. 

L’OCDE RECONNAÎT LES VERTUS DU NUMÉRIQUE DANS L’UTILISATION EFFICIENTE DES MÉDICAMENTS
LES ECHOS ETUDES 13 mars 2019
Partager cet article
Étiquettes
Archiver