L'Europe demeure le principal marché pour ALCATEL mais perd du terrain face au dynamisme de la zone Asie-Pacifique comme l'indique notre étude de marché. La croissance de la zone Asie-Pacifique limite les mauvais résultats enregistrés aux Etats-Unis et dans le reste du monde. Le retournement conjoncturel du marché des télécommunications dont a été victime l’équipementier français a concerné l’ensemble des zones géographiques, à l’exception de l’Asie qui constitue l’unique zone de croissance en 2001. La part de l’Europe dans les ventes consolidées du groupe continue de reculer en 2001, puisqu’elle se situe à 50,5 % (contre 53,7 % en 2000), suite à la baisse de 24 % du chiffre d’affaires réalisé dans cette région (1). Toutefois, si l’on exclut l’impact de la cession de Nexans, le recul des ventes ne s’établit qu’à – 6,3 %. Ce résultat s’explique principalement par le repli des investissements des opérateurs européens, de l’ordre de 10 % selon la direction d’Alcatel. Surendettés suite à l’achat des licences UMTS et à leur internationalisation, les clients du groupe français ont été contraints de réduire leurs dépenses en 2001. A noter par ailleurs que, hors effet de la sortie de Nexans, le recul des ventes se localise dans la zone Autre Europe (avec – 13,8 %), puisque la France et l’Allemagne enregistrent une faible hausse de leur chiffre d’affaires (respectivement + 5,2 % et + 1 %). Après avoir joué le rôle de moteur de croissance en 2000, les Etats-Unis ont tiré les ventes du groupe vers le bas en 2001. En recul de 20,4 % (et de 29,4 % à structure apparente), le chiffre d’affaires d’Alcatel dans cette zone s’est élevé à 4 930 MEUR et ne représente plus que 19,4 % des ventes consolidées du groupe, soit un recul de 3,7 points. Les ventes ont particulièrement souffert du ralentissement économique qui a caractérisé l’industrie des réseaux (terrestres et sous-marin), le marché ATM et celui des composants aux Etats-Unis. Les investissements des opérateurs américains ont nettement reculé, notamment en raison de la faillite des nouveaux entrants qui représentaient plus de 20 % des investissements dans les réseaux fixes en 2000 (2). Unique région en croissance en 2001, l’Asie-Pacifique a enregistré une progression de 59,3 % de ses ventes, à 3 396 MEUR. Ce dynamisme, conjugué au ralentissement économique dans les autres zones, a conduit à une hausse de plus de cinq points, à 13,4 %, de la part de l’Asie-Pacifique dans le chiffre d’affaires consolidé du groupe. Les ventes d’infrastructures mobiles GSM/GPRS ont été particulièrement soutenues en 2001, notamment en Chine, premier marché mondial de téléphonie mobile. Dans ce seul pays, Alcatel a investi 351 MEUR afin de prendre le contrôle de Shangai Bell, entreprise qui regroupe les 17 joint-ventures détenues par Alcatel China. La zone reste du monde a enregistré une baisse de 12 % de ses ventes, à 4 216 MEUR. Ce recul contraste avec le dynamisme de l’année 2000 (+ 70,6 %). Par conséquent, sa part dans le chiffre d’affaires du groupe recule légèrement (– 0,2 point) et se retrouve à un niveau inférieur à celui de 1998.
(1) Données y compris Nexans.(2) Source : Crédit Suisse First Boston.