Le gouvernement veut réduire l’impact environnemental de ses bâtiments et lance trois mesures clés pour diminuer ses factures de chauffage.
La ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne, sa secrétaire d’État, Emmanuelle Wargon, ainsi que le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, ont annoncé dans un communiqué, publié le 14 février dernier, le lancement d’un plan pour réduire l’empreinte énergétique du parc immobilier de l’État.
La première mesure consistera à cartographier la consommation d’énergie des bâtiments publics. L’exécutif va ainsi déployer un outil de suivi des fluides interministériel (Osfi) développé avec la start-up française Deepki. Il permet notamment d’analyser les courbes de consommation de gaz, d’électricité, d’eau, de fioul et de chauffage urbain, de cibler des anomalies, ou encore, de prendre des décisions d’investissements. Autant de fonctionnalités qui offrent à l’État des leviers pour mieux gérer son énergie, limiter ses émissions de CO2, mais aussi réduire ses factures. Car chaque année, ce sont près de 1,2 Md€, qui sont dépensés pour alimenter en énergie les 100 millions de mètres carrés de son parc immobilier. « Réduire l’empreinte écologique de ce parc est donc aussi l’occasion de réduire la dépense publique, en réduisant notamment les coûts de chauffage », rappellent les ministères.
Le gouvernement souhaite également mettre fin au chauffage au fioul d’ici 2029, hors cas spécifiques au sein des ministères des Armées et de l’Intérieur. Pour y parvenir, les différentes administrations auront l’interdiction d’acheter de nouveaux systèmes de chauffage au fioul, dès cette année.
Enfin, l’Exécutif lance un appel à projets auprès des bâtiments de l’État, à hauteur de 20 M€, pour financer des travaux « à gains rapides » (c’est-à-dire présentant un temps de retour sur investissement rapide grâce aux économies d’énergie réalisées). Si beaucoup reste à faire en matière de rénovation énergétique, la transition écologique du parc des bâtiments publics semble néanmoins enclenchée.