Malgré des promotions fréquentes et importantes, le circuit du sélectif ne parvient pas à enrayer sa baisse. Seul le e-commerce s’en sort bien grâce à la forte dynamique des ventes de produits de soins.
Selon le panéliste NPD, les ventes en parfumerie sélective se sont élevées à 2,9 Mds€ en 2018. Elles sont en baisse de 2 % par rapport à l’année précédente, après une année 2017 déjà en recul de 1 %. Cette année encore, les nombreuses promotions proposées par les distributeurs n’ont pas permis de retrouver le chemin de la croissance. Rappelons que 69 % du chiffre d’affaires du circuit est réalisé sous promotion. Et cette politique de prix barrés concerne même 74 % des ventes de parfums ! Côté segments, c’est le maquillage qui, cette année, a particulièrement souffert avec un recul des achats de 4 %. Les parfums, qui représentent 67 % du chiffre d’affaires du circuit, sont également à la peine et enregistrent une baisse de 2 %. Le segment des soins fait un peu mieux avec un recul limité à 1 %.
Les nouvelles sont meilleures du côté de la vente en ligne. Selon NPD, le chiffre d’affaires réalisé sur internet a progressé de 17 % en 2018, à 235 M€. Ce canal de distribution représente ainsi 8 % du chiffre d’affaires total de la parfumerie sélective. « En e-commerce, la parfumerie sélective recrute des consommateurs. On observe une accélération des ventes de soins, à +27 % », constate Mathilde Lion, experte beauté chez NPD. Sur ce circuit, la concurrence est néanmoins très rude. Les enseignes historiques du secteur (Sephora, Nocibé, Marionnaud, Beauty Success…) doivent faire face à l’offensive grandissante des pure players généralistes comme Zalando Beauty et de plates-formes spécialisées dans la beauté (Feelunique avec The Beautyst, BeautéPrivée, Origine Parfums…), mais également au développement des sites marchands des marques de cosmétiques.
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