Dans ce bilan en demi-teinte, certains segments font néanmoins preuve de vitalité.
Selon le baromètre d’Autoscout24, les ventes de véhicules d’occasion (VO) en France ont baissé de 1,7 % en 2018 pour atteindre les 5,58 millions d’unités. Toutefois, les performances ont été hétérogènes selon les segments. Les VO récents ont bien performé : +8,8 % pour les voitures de moins d’1 an, +7,1 % pour ceux de 1 an et +3,5 % pour les véhicules âgés entre 2 et 5 ans. L’entrée en vigueur de la prime à la conversion pour les véhicules d’occasion peu polluants au 1er janvier 2018 explique en partie ces bonnes performances. Le bilan a été gonflé également par une hausse des ventes tactiques suite à la mise en place des nouvelles normes WLTP en septembre dernier. Les concessionnaires ont écoulé leurs stocks de véhicules neufs qui seraient devenus difficilement vendables après septembre, pour les revendre ensuite en tant qu’occasions « zéro km ». Cependant, le dynamisme des segments de moins de 5 ans n’a pas pu compenser le recul des VO anciens. Ainsi, les véhicules âgés de 11 à 15 ans ont vu leurs ventes baisser de 7,4 %, alors que ceux de plus de 16 ans se sont rétractés de 6,1 %.
Si le gazole domine encore le marché de l’occasion avec 3,5 millions d’immatriculations en 2018 (-4,3 % en un an), sa part s’est repliée de 1,7 point à 62,8 %. Les Français se tournent progressivement vers les véhicules plus « propres » dans un contexte de restriction de la circulation des voitures polluantes dans les grandes villes et de durcissement du malus écologique. Du côté des constructeurs, les marques françaises ont perdu 2,3 points de part de marché pour atteindre 52,4 % en 2018. Renault a vu ses ventes baisser de 5,2 %. Peugeot (-2,5 %) et Citroën (-3,8 %) ont également reculé. Parmi les plus performants, Dacia arrive en première place (+21,6 %), suivi par Skoda (+12,6 %) et Nissan (+10,1 %).
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