Selon les derniers chiffres de l’Agence Bio, le marché français de l’alimentation bio, hors restauration, s’est élevé à 12,1 Md€ en 2022, en baisse de 4,6 % par rapport à l’année précédente. Après plusieurs exercices de croissance à deux chiffres, le marché poursuit son rempli entamé en 2021 où les ventes avaient, pour la première fois, baissé de 1,3 %. Il a ainsi perdu 755 M€ au cours des 2 dernières années. En cause, les prix élevés des produits dans un contexte d’inflation générale et de recul de la consommation alimentaire en volume ainsi que la baisse d’intérêt des consommateurs pour label AB. « Comme pour la grande majorité des labels de qualité et environnementaux, le bio a connu une importante baisse d’intérêt pour les consommateurs en comparaison avec 2021 », expliquent les représentants de la profession. Les produits issus de l’agriculture biologique représentent, à fin 2022, une part de marché de 6 % dans les courses alimentaires des Français qui plébiscitent les productions locales. Hors produits tropicaux, les produits bio proviennent à 83 % du territoire français.
Côté distribution, presque tous les circuits sont à la peine. En 2022, les achats sont en recul de 4,6 % en grande distribution alimentaire qui représente plus de la moitié des ventes de produits bio. Avec une part de marché de 27 %, les 3 000 magasins spécialisés présents en France (enseignes Naturalia, La Vie Claire, Biocoop…) enregistrent le plus fort repli (-8,6 %) et les artisans et les petits commerçants voient leurs ventes reculer de 2,6 %. Seule la vente directe tire son épingle du jeu avec un chiffre d’affaires en progression de près de 4 % sur l’exercice. Fort de plus de 26 000 points de vente (marchés, fermes…), ce format de vente représente près de 13 % des ventes totales de produits alimentaires issus de l’agriculture biologique.