Après 3 ans de croissance, le marché subit la baisse des mises en chantier de logements neufs. Seuls les meubles de cuisine poursuivent leur progression.
Avec un recul des mises en chantier de nouveaux logements de 7 % en 2018 et un nombre de transactions dans l’immobilier ancien qui se stabilise, l’année 2018 a été moins riche en emménagements, ce qui a lourdement pesé sur la dynamique des ventes de meubles. En effet, selon l’IPEA, l’Institut d’Études et de Promotion de l’Ameublement, les ventes de meubles ont enregistré une baisse de 2,7 % en 2018. Après 3 années de croissance, elles retrouvent ainsi leur niveau de 2016, à 9,5 milliards d’euros.
Le segment de la cuisine est le seul à résister avec des ventes en hausse de plus de 1 % au cours de l’année 2018. Selon les experts de l’IPEA, la cuisine est le seul marché qui, pour le moment, arrive « à se soustraire de sa dépendance des mises en chantiers de logements neufs ». Tous les autres marchés du meuble sont en recul. Les meubles « rembourrés » (canapés, fauteuils et banquettes) enregistrent une baisse de près de 5 %, tout comme les meubles dits « meublants » (armoires, tables, étagères…) qui représentent le tiers du marché. Les ventes de meubles de salles de bains accusent, quant à elles, un repli de 4 %. Elles subissent de plein fouet la baisse des mises en chantier de logements neufs. Le segment de la literie résiste un peu mieux avec des ventes restées stables. Sa dynamique est néanmoins en fort ralentissement par rapport aux exercices précédents (+6 % en 2016 et +3 % en 2017).
Côté distributeurs, les cuisinistes, tels Mobalpa, Ixina et Schmidt, affichent la plus forte progression, à plus de 3 %. Tous les autres circuits sont en baisse. Les spécialistes de l’ameublement haut de gamme (Bo Concept, Roche Bobois, Ligne Roset…) ont le plus souffert avec un recul de leur activité de 5,5 %. Les spécialistes du meuble milieu de gamme (Mobilier de France, Monsieur Meuble, petits magasins de meubles généralistes…) et les artisans sont également à la peine avec des reculs compris entre 3 et 5 %. Enfin, la grande distribution d’ameublement, qui représente la moitié des ventes de meubles en France avec des enseignes telles Ikéa, Alinéa, Conforama et But, a vu ses ventes baisser de près de 4 % sur l’année.
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