Le secteur de la construction a été fortement fragilisé par la crise sanitaire avec la suspension des chantiers pendant quelques semaines. Le marché des engins de terrassement, victime collatérale, enregistre une forte érosion des ventes sur le premier semestre.
Les statistiques rendues publiques par Evolis, le syndicat des industries d’équipement pour le BTP, dévoilent un bilan semestriel très mauvais avec un effondrement attendu des ventes de matériels de terrassement. Le secteur de la construction ayant été lourdement fragilisé par la pandémie de coronavirus, les ventes des constructeurs de matériels de terrassement se sont, par voie de conséquence, également fortement contractées, puisqu’elles dépendent des commandes émanant des entreprises du bâtiment et des travaux publics. Au global, le marché a écoulé, sur les 6 premiers mois de l’année, 10 800 machines, soit un repli de -25 % par rapport au premier semestre 2019 (14 514 unités vendues). Quasiment toutes les catégories du marché, même celles habituellement les plus porteuses, ont été pénalisées. Seules les ventes de niveleuses et de tombereaux rigides, confidentielles dans l’absolu (respectivement 22 et 16 unités), sont demeurées stables. De même, les tracteurs sur chenilles ont mieux résisté avec un recul des ventes de 5 % (103 unités). En revanche, les mini-pelles, le produit star du marché avec 55 % des unités vendues, ont enregistré une baisse des ventes de 17 % pour reculer à 5 953 unités. Les ventes des autres pelles régressent également : -19 % pour les modèles sur chenilles (1992 unités) et -29 % pour les modèles sur pneus (770 unités). Au sein du segment des chargeuses, les ventes de chargeuses compactes chutent de 72 % pour tomber à 406 unités (versus 1499 l’année dernière), et celles des chargeuses sur pneus reculent de 22 % (1300 unités). Enfin, les ventes de tombereaux articulés s’écroulent, avec une chute de -44 % (106 unités). Au final, Evolis table sur un recul annuel du marché de 15 à 20 %.