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Après deux années marquées par des baisses successives, le marché de l’immobilier ancien continue de reculer. Selon les chiffres dévoilés le 16 décembre par le Conseil supérieur du notariat, les transactions ont chuté de 17 % en un an, atteignant 780 000 ventes à la fin septembre 2024. À titre de comparaison, le marché avait enregistré 935 000 transactions en 2023 et 1,13 million en 2022 sur la même période. Les projections pour le 4e trimestre confirment cette tendance. Avec seulement 750 000 ventes attendues pour l’année entière, le secteur enregistre son plus bas niveau depuis près d’une décennie. Une situation qui reflète notamment la hausse des coûts de financement et le durcissement des conditions d’accès au crédit au cours des dernières années.
Des signaux encourageants en fin d’année
Malgré ce tableau sombre, quelques signaux positifs commencent à émerger. Depuis l’été, la baisse des transactions ralentit, laissant espérer une stabilisation. La réduction des taux d’intérêt, amorcée au cours du 2nd semestre, redonne un peu de pouvoir d’achat aux ménages. D’après les notaires, cette baisse a permis aux acquéreurs de gagner en moyenne 3 m² de surface habitable supplémentaire en un an. Les banques, quant à elles, se montrent légèrement plus flexibles dans l’octroi de crédits, ce qui favorise un timide retour des acheteurs sur le marché. Parallèlement, après deux années de baisse continue, les prix semblent également se stabiliser. Au 3e trimestre 2024, les prix des logements anciens ont reculé de 3,9 % sur un an. Sur l’ensemble de l’année, la diminution devrait être plus modérée, avec une baisse attendue de 1,6 %.
Un redémarrage incertain en 2025
Pour 2025, les perspectives demeurent incertaines. La combinaison de taux d’intérêt plus attractifs et des prix immobiliers plus accessibles pourrait soutenir une reprise. Mais le redémarrage du marché reste fragile et fortement dépendant du contexte économique et politique. Le Conseil supérieur du notariat appelle ainsi à la prudence : « Les signaux économiques semblaient positifs pour 2025, mais les nombreuses incertitudes politiques que connaît notre pays pourraient freiner cet élan », alertent les experts. Plusieurs réformes attendues pour l’immobilier restent suspendues, créant un climat d’attentisme chez les investisseurs et les acquéreurs.
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