Ce boom des ventes de tabac n’est pas lié à une augmentation soudaine du nombre de fumeurs ou de leur consommation, mais à l’impossibilité d’acheter des cigarettes à l’étranger.
Selon Le Parisien, les ventes de cigarettes en France, via le réseau des bureaux de tabac, ont augmenté d’environ 30 % depuis le début du confinement. Les raisons de cette embellie ne sont pas dues à des changements majeurs de consommation chez les fumeurs selon la confédération des buralistes. Elles tiennent essentiellement à la fermeture des frontières liée à la crise sanitaire du coronavirus. Les consommateurs frontaliers qui avaient l’habitude d’acheter leurs cigarettes en Andorre, en Espagne, au Luxembourg et en Belgique, où les prix sont moins élevés, sont désormais contraints de se rendre chez les buralistes français. « Dans certains départements transfrontaliers, les adhérents de notre réseau font remonter les chiffres de la consommation de tabac multipliés par trois, pour certains par dix », indique Philippe Coy, président de la Confédération nationale des buralistes, au Parisien. « Ce sont nos clients d’antan qui reviennent, ceux qui ont progressivement déserté les bureaux de tabac hexagonaux à mesure que la pression fiscale s’accentuait sur le paquet de cigarettes » poursuit-il dans les colonnes du Figaro.
Rappelons que les bureaux de tabac sont autorisés à ouvrir au même titre que les commerces alimentaires car ils sont jugés « essentiels ». 85 % d’entre eux sont ainsi aujourd’hui ouverts en France, soit 19 000 points de vente.