La FNTP a présenté un bilan 2019 de l’activité dans les travaux publics au beau fixe, porté par l’investissement local. Mais l’évolution des carnets de commande inquiète le secteur.
Le millésime 2019 s’annonce d’un très bon cru pour les travaux publics. C’est ce que confirme le dernier bulletin conjoncturel du mois de novembre qui vient d’être publié par la Fédération Nationale des Travaux publics (FNTP). Sur les 11 premiers mois de l’année, le volume des travaux réalisés a progressé de 12,7 % par rapport à la même période l’année précédente, alors qu’initialement, la FNTP tablait sur une progression de 3 % pour 2019. Mais à l’approche des élections municipales, l’investissement du bloc communal a finalement été bien meilleur que prévu. L’activité a également été boostée par le démarrage des travaux du Grand Paris Express et la construction de nouvelles infrastructures de transport dans plusieurs métropoles françaises.
Ce contexte favorable a permis à l’emploi salarié de se maintenir à un niveau élevé. En cumul depuis janvier, le nombre d’heures travaillées (ouvriers permanents et intérimaires) a progressé de 3,8 % par rapport à 2018, malgré la forte hausse des heures chômées pour intempéries en fin d’année (+ 84,2 % en novembre et + 97,1 % sur les 3 derniers mois). Les effectifs ouvriers, de leur côté, ont poursuivi leur progression avec une augmentation nette de 2,3 % sur la période.
En revanche, la Fédération est beaucoup moins enthousiasme pour 2020. Une fois les élections passées, les entreprises de travaux publics devraient connaître un trou d’air dans les prochains mois. Ce ralentissement est déjà perceptible dans les carnets de commandes, avec un montant en baisse de 8,2 % en cumul à fin novembre. Au final, la FNTP table sur une stabilisation de l’activité pour 2020, après deux années en forte croissance.