Comme lors du premier confinement, le gouvernement n’a pas mis les relais routiers sur la liste des commerces autorisés, compliquant la vie et les conditions de travail des chauffeurs routiers.
Quatre syndicats du transport, FGTE-CFDT, CGT Transports, FO Transports, CFTC Transports, ont envoyé un courrier commun au ministre des Transports le 1er novembre, Jean-Baptiste Djebbari, pour demander la réouverture des relais routiers qui n’ont pas été placés sur la liste des commerces essentiels. Leur fermeture lors du premier confinement, rendant les conditions de travail et de vie des chauffeurs routiers extrêmement compliquées, avait déjà généré de fortes critiques lors du premier confinement. Les relais routiers ne permettent pas uniquement aux chauffeurs de se restaurer mais constituent également des points d’hygiène et de repos. Via ce courrier, les syndicats demandent donc des conditions de travail dignes pour les salariés qu’ils représentent. À noter qu’ils demandent la réouverture des relais routiers uniquement pour les chauffeurs, sur présentation de leur carte professionnelle. Les syndicats ont, par ailleurs, menacé d’organiser des actions dans les prochains jours, si leurs demandes n’étaient pas entendues : « nous nous permettons d’insister sur le caractère urgent de notre demande, qui sans suite de votre part, nous obligera à prendre nos responsabilités, avec toutes les conséquences que cela peut engendrer ». Au Figaro, le secrétaire général de la CFDT Route, Patrick Blaise, a précisé : « si nous ne sommes pas entendus rapidement, un mouvement va être coordonné en fin de semaine pour une action qui pourrait être lancée la semaine prochaine ». La FGTE-CFDT a, de son côté, aussi contacté les préfets, leur demandant « de bien vouloir autoriser par voie dérogatoire l’ouverture des relais et restaurants routiers dans [leur] région ». En parallèle, les fédérations représentant les entreprises (FNTR, UNOSTRA, Union TLF et OTRE) ont lancé un appel national pour dénombrer et identifier les points d’accueil pour les chauffeurs routiers.