Les réticences et les préjugés sont encore nombreux sur le marché du facilities management

26 juillet 2001 par
Les réticences et les préjugés sont encore nombreux sur le marché du facilities management
Les Echos Etudes

En France, la pratique de l’externalisation des fonctions supports de l’entreprise n’est pas encore rentrée dans les moeurs des entreprises. Il existe une résistance passive au facilities management. La relative faiblesse du taux d’externalisation (26 %) des firmes françaises par rapport à celui des entreprises britanniques (78 %) traduit ce phénomène. Toutes les activités ne sont pas soumises à cette même réticence de la part des dirigeants d’entreprise. Si pour les services de nettoyage, de restauration ou d’accueil et les entreprises sont favorables à l’externalisation, il n’en va pas de même pour l’entretien technique des bâtiments et la gestion des utilities qui restent largement réalisés par des équipes internes. Le facilities management se heurte à plusieurs craintes dont les principales sont les suivantes :
• la perte de contrôle de l’activité. C’est le principal frein à l’externalisation. Il témoigne de la relative méconnaissance des entreprises dans la manière de mettre en oeuvre
une telle démarche ;
• la méfiance à l’égard du prestataire. En dépit des précautions prises dans la sélection des prestataires, des incertitudes persistent toujours, au moins au début, sur leur capacité à contrôler les coûts, la qualité et les délais ;
• la perte de compétences et de savoir-faire. Il s’agit sans doute du principal frein à la démarche d’externalisation. Elle est parfois ressentie comme un abandon et une perte de contrôle ;
• la crainte de difficultés sociales. Le transfert de personnels est une des étapes les plus délicates d’un processus d’externalisation et peut générer des conflits sociaux ;
• l’appréhension d’un changement d’organisation. Les habitudes de travail peuvent être bouleversées par le recours au facilities management ;
• la difficulté de ré-internaliser la fonction. Le retour en arrière d’une externalisation est complexe (acquérir à nouveau les compétences, recruter, etc.) et témoigne d’un
échec dans l’organisation de l’externalisation (mauvais choix du prestataire par exemple) ou dans la réflexion stratégique (externalisation d’une fonction clé).
Si ces craintes sont légitimes, elles sont fortement liées à la capacité de l’entreprise à gérer des prestataires. Elle doit notamment définir clairement les objectifs attendus de
l’externalisation. C’est souvent ce point qui est une source de difficulté. L’aptitude à choisir le prestataire adéquat est également primordiale. Elle est très différente selon la taille de l’entreprise. Les petites structures (PME-PMI) sont souvent moins bien armées en raison de moyens limités (en termes humains et financiers notamment).

Les réticences et les préjugés sont encore nombreux sur le marché du facilities management
Les Echos Etudes 26 juillet 2001
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