Grâce à l’élargissement de son offre et au développement d’enseignes dédiées au bio, la grande distribution gagne des parts de marché.
En 2017, la forte croissance du marché français des produits alimentaires biologiques se poursuit. En dix ans, il est ainsi passé de 2,1 Mrd € à 7,9 Mrd € selon les dernières estimations de l’Agence Bio. La consommation bio s’ancre dans les habitudes des Français et concerne désormais l’ensemble de la population, quel que soit l’âge ou la catégorie socio-professionnelle. Dans ce contexte prometteur, le marché continue à attiser les convoitises des distributeurs. Ouvertures de nombreux points de vente pour mailler le territoire, arrivée de nouveaux concepts et enseignes, rachat de réseaux… la grande distribution et les magasins spécialisés bio se livrent une guerre acharnée pour capter la croissance du marché.
Les grandes surfaces alimentaires en tête
Mais ces deux dernières années, c’est la grande distribution qui a gagné des parts de marché, en particulier avec ses formats de proximité et son circuit drive. Elle représente ainsi 50 % des ventes de produits alimentaires bio en 2017 contre 32 % pour le circuit spécialisé, selon Les Echos Etudes. Les enseignes généralistes ont, en effet, développé de façon importante leur offre en bio, en misant sur les marques distributeurs afin de proposer des produits plus accessibles en termes de prix. Parallèlement à l’élargissement de leur offre, les leaders de la grande distribution ont pris de multiples initiatives pour se positionner sur le circuit spécialisé. Ainsi, Leclerc a annoncé en début d’année 2018 le lancement de sa propre enseigne spécialisée bio, Auchan a ouvert son premier Auchan Bio fin 2017, Carrefour a relancé le développement de son enseigne Carrefour Bio, Les Mousquetaires ont pris une participation dans l’enseigne Les Comptoirs de la Bio et Casino teste de nouveaux concepts autour du bio (Franprix Noé, Un tour au jardin). Autant d’annonces qui révèlent la volonté de la grande distribution d’être présente sur tous les fronts de la distribution du bio, et de s’imposer sur ce marché porteur.