Comme annoncé par Emmanuel Macron en fin d’année, les préservatifs sont gratuits en pharmacie pour tous les jeunes âgés de moins de 26 ans depuis le 1er janvier 2023. L’objectif de cette mesure est que les jeunes aient accès plus facilement à ce moyen de contraception, alors que le nombre d’infections au VIH stagne en France, à environ 5 000 nouveaux cas par an. Dans la limite d’une boîte par jour, tous les moins de 26 ans, filles comme garçons, peuvent désormais obtenir gratuitement des préservatifs en pharmacie, sans ordonnance médicale. Concrètement, les jeunes âgées de 18 à 25 ans devront présenter leur carte vitale pour justifier leur âge. Les mineurs, eux, doivent juste donner leur âge au comptoir et leur anonymat pourra être préservé s’ils le souhaitent.
Facturation en tiers-payant et marges faibles
Le coût de cette mesure est intégralement pris en charge par l’Assurance maladie. Seules deux marques sont pour le moment concernées par cette mesure : « Sortez couverts ! » et « Eden ». Les pharmaciens facturent en tiers-payant les préservatifs et sont rémunérés en pourcentage du prix de vente fixé par l’Assurance maladie. « La marge pour les pharmaciens sera très faible, puisqu’en fonction de la boîte, elle ira de quelques dizaines de centimes à un euro pour les plus grosses boîtes. Mais je pense que le but est réellement de protéger, et toute la prévention va dans le bon sens » explique Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) à France Info. La simplicité de ce parcours pour les jeunes est saluée par les représentants de la profession. Ils s’inquiètent néanmoins d’éventuelles pénuries. « Le seul problème que nous risquons de rencontrer est celui des stocks disponibles, ces deux marques de préservatifs sont souvent en rupture » précise Pierre-Olivier Variot.
Pour aller plus loin, découvrez nos études sur le secteur pharmacie-santé.
Pour aller plus loin, découvrez nos études sur le secteur pharmacie-santé.